vendredi 1 octobre 2010

El Baradei, espoir ou illusion ?

Le retour de l'ancien patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) au pays, en février 2010, a suscité un engouement sans précédent. Des milliers d'égyptiens l'attendaient à l'aéroport du Caire espérant en lui un nouveau président juste et respectable.



Invité ce soir du programme "Day interview" sur la chaine Qatari Al Jazeera, El Baradei évoquera sa relation avec les principaux partis d'opposition, en particulier la confrérie des frères musulmans.


Celle-ci représente une force majeure vu sa popularité assise sur sa longue histoire et son action sociale auprès des classes sociales les plus pauvres. L'autre grand sujet de l'émission sera le rôle de l'armée - au pouvoir en Égypte depuis 1952 - dans le choix du nouveau président. Gamal Moubarak, successeur probable de son papa, sera - s'il accède au poste suprême - le premier civil à gouverner l'Égypte.

A bas la dictature



Les égyptiens sont un peuple assez fataliste. Peu d'entre eux croient en un réel changement politique. Surtout après 30 ans de règne absolu de Moubarak. Et pourtant, et pourtant le mécontentement général gagne du terrain. La situation sociale et politique devient de plus en plus insupportable. Beaucoup d'intellectuels, notamment le fameux auteur de "L'immeuble Yacoubian", Alaa El Aswany compare le pays à une cocotte-minute au bout de l'explosion.
La vidéo des ouvriers égyptiens de l'usine Amenisto posté sur ce blog, en est la meilleure preuve. Ceux-ci ont passé des mois devant l'assemblée du peuple et ont osé avec beaucoup de courage de défier les pouvoirs publics pour exprimer leurs revendications avant de se faire limoger violemment par la police.

Dans tous les cas 2011 et ses élections présidentielles approche. La plupart attendent en vain - et c'est peut-être là le problème - de voir ce qui se passera.

La démocratie sera-t-elle encore une fois bafouée ?